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d'Andrée Doëns de Lambert

Implantés dans le Cantal, nos ancêtres ont peu bougé durant leur existence et à travers les générations.
Ce n'est qu'à la fin du XIXème siécle, vers 1882, que le couple Pierre LAROUSSINIE et Marie PRUNET (sosas 22 et 23) quittent leur Auvergne natale pour venir s'installer en région parisienne, à Saint-Maur des Fossés.

Ce mouvement d’immigration des auvergnats pour Paris est connu. A partir du XIXe siècle, notamment avec l’essor de l’industrie, les perspectives de nos ancêtres ne se limitent plus à l’espace du village ou du département. Pour des raisons diverses les migrations se font plus nombreuses : les nécessités économiques, une plus grande facilité de déplacement, l'arrivée du gaz, de l'électricité ou de l'eau courante en ville ou tout simplement l'espoir de mieux "s'en sortir" contribuent à cet exode.
Le département du Cantal a ainsi vu partir 90 000 de ses habitants entre 1791 et 1999.


évolution de la population du Cantal entre 1791 et 1999
diagramme extrait du site Généalogies en Châtaigneraie - Cantal

 

extrait du site Les Auvergnats de Paris

"Dès la fin du XVIIe siècle les migrants du Massif Central avaient colonisé Paris. Ils brillaient dans tous les travaux durs et fatigants que les parisiens boudaient. L’eau courante n’existait pas encore et les parisiens consommaient de plus en plus d’eau : les « Auvergnats » porteurs d’eau leur amenèrent à domicile.

(...) Mais rien n’arrête l’imagination Auvergnate. Les riches aspirent à se laver davantage mais n’ont pas les installations nécessaires, les anciens porteurs d’eau vont leur en emmener de la chaude. Marcelin Cazes, futur propriétaire de la brasserie Lipp, exerça, à ses débuts parisiens, cette activité. Le livreur venait avec une charrette transportant la baignoire et des seaux d’eau chaude. Arrivé devant le domicile du client il montait successivement la baignoire, l’eau chaude, puis de l’eau froide qu’il allait chercher au robinet de la cour (il faut supposer qu’à l’époque antérieure il apportait également l’eau froide !). Il n’avait pas le droit de rester dans l’appartement pendant que le client (qui était le plus souvent une cliente) prenait son bain, aussi il se reposait sur le palier. Ensuite il ne lui restait plus qu’à aller vider l’eau sale dans la cour et à recharger sa charrette. Tout cela devait s’accomplir sans renverser une goutte d’eau, sous peine de perdre son pourboire.

La profession de porteur d’eau froide ou chaude périclitant les Auvergnants vont se reconvertir dans le charbon.
Les marchands de charbon auvergnats seront bientôt connus sous le nom de « bougnats » (sans doute l’abréviation de charbougnat, charbonnier, avec le prétendu accent que leur prêtent les Parisiens.

(...) Il y avait également, parmi les petits métiers de la rue, des marchands de bois (les ligots) ambulants qui vont se fixer et vendre tous les combustibles. Mais surtout le charbon permet la reconversion progressive des porteurs d’eau dont la vente baissait en hiver alors que précisément celle du charbon augmentait. A la différence du porteur d’eau, le charbonnier avait une petite boutique. C’est le début de l’ascension commerciale avec ses difficultés, ses risques mais aussi ses chances. Pendant toute l’époque de transition, beaucoup d’Auvergnats seront en même temps allumeurs de réverbères, ce qui leur prendra une heure par jour et leur assurera un petit fixe. Mais déjà ils regarderont du côté d’une autre activité de vente, celle du vin. Ils vont alors soit l’adjoindre à leur commerce de charbon, soit s’y consacrer entièrement. Les bases de la future activité principale des Auvergnats de Paris sont déjà jetées. Les porteurs d’eau, devenus charbonniers et marchands de vin, viennent d ’un pays rude ou une paysannerie garde des moeurs austères sous la direction de son clergé."

En ce qui concerne ma famille, ma grand-mère m’a raconté que ses grands-parents avaient quitté le Cantal avec leurs vaches et migré à Saint-Maur des Fossés (Val de Marne). Leur ferme située avenue Curty à Saint-Maur des Fossés aurait ensuite été transformée en hôtel !

Je vous propose, grâce à mon arrière-grand-mère une visite des communes cantaliennes de mes ancêtres. Par chance, les curés du Cantal indiquaient, dans les actes paroissiaux, les villages et lieux-dits d'habitation de nos ancêtres.

Le département du Cantal est situé dans la région Auvergne. Ce département a été créé à la Révolution française le 4 mars 1790, à partir d'une partie de la province d'Auvergne, connue sous le nom de Haute-Auvergne.

C'est en 1765 qu'apparaît la notion de division du Royaume en "Départements". L'Auvergne comprenait alors la basse et la haute Auvergne.

extrait du site Les départements

Le département actuel du Cantal "fait partie de la haute, peut-être en souvenir très lointain du volcan du Cantal qui était une montagne majestueuse, paraît-il de plus de 3 000 mètres de haut, que l'époque glaciaire et l'usure du temps ont ramené à une altitude plus modeste, légèrement inférieure à sa rivale, le Sancy.
Les négociations avec ce qui devait devenir le Puy de Dôme et la Haute-Loire furent laborieuses car les cantons de Champs-sur-Tarentaine, de Condat et de Massiac appartenant à la basse Auvergne, furent annexés à la haute Auvergne, c'est-à-dire au Cantal.
.../...
Les limites du Cantal furent, donc, fixées. Elles correspondaient, sur près des trois quarts, aux limites des circonscriptions de l'Ancien Régime, formant un pays homogène marqué par une réalité géographique, celle du Massif Cantalien, le plus vaste édifice volcanique d'Europe.
.../...
Pour ce qui est du nom, peu de problèmes se sont posés. Notre département a pris celui de son sommet le plus haut : Plomb du Cantal et les habitants ne virent aucun inconvénient à laisser entendre, par le nom de leur département, qu'ils produisaient de l'excellent fromage."

Le département du Cantal compte actuellement 3 arrondissements :

  • arrondissement d'Aurillac
  • arrondissement de Mauriac
  • arrondissement de Saint-Flour qui englobe les trois cantons de l'arrondissement de Murat supprimé en 1926

cliquer sur l'mage pour l'agrandir

L'ascendance de ma grand-mère se situe, à ce jour, exclusivement dans l'arrondissement d'Aurillac.

  • la commune de Carlat :
    Carlat est un petit village situé dans le bassin d'Aurillac. Les maisons sont baties sur un terrain basaltique, contre un rocher, reste de coulées de lave. Perché à 760 mètres d'altitude, Carlat dénombrait, au recensement de 1999, 305 habitants.

    extrait du "Dictionnaire statistique ou Histoire, description et statistique du département du Cantal" de Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet, 1857

    "La population, d’après le dernier recensement, est de 991 habitants, répartis dans 18 petits villages ou hameaux et 178 maisons.
    Ici, comme dans le reste du département, une partie des habitants émigre l’automne, afin d’utiliser le temps de la morte saison.
    Quant à l’industrie locale, elle est nulle, et le commerce ne consiste que dans la vente du bétail."

    carte postale ancienne de l'église de Carlat

    carte postale ancienne de Carlat : l'arrivée de la diligence

    maison typique de Carlat

    photo extraite de villagesdefrance.free.fr

    photo actuelle du clocher de l'église de Carlat

    photo actuelle de la commune de Carlat

    maison typique de Carlat

    photo extraite de geo.cybercantal.net

    Mes Carladéziens :

    • Guillaume LAROUSSINIE et Claire MANHES (sosas 44 et 45)
    • Antoine LAROUSSINIE et Elisabeth BRUEL (sosas 88 et 89)
    • Antoine MANHES et Antoinette POULHES (sosa 90 et 91)
    • Antoine BRUEL et Marie DESPRAT (sosas 178 et 179)
    • Antoine MANHES et Marie BOISSOU (sosas 180 et 181)
    • Pierre BRUEL et Marie COSTES (sosas 356 et 357)
    • Bernard DESPRAT et Elisabeth DELBEVES (sosas 358 et 359)
    • Raymond MANHES et Marie LABORIE (sosas 360 et 361)

    Les curés de la paroisse de Carlat indiquaient dans les actes paroissiaux les villages où ces ancêtres vivaient.
    Ainsi, nous avons pu relevé 4 villages : Celles, le Dat-Soubeyrol, Cabanes et Puy-Basset

    • Celles, village sur la rive droite du ruisseau de Carlat, au sud du bourg.
      C'est là que vécut le couple Antoine Laroussinie / Marie Prunet. Antoine Laroussinie y était domestique (en 1811) puis fermier.

    • Le Dat-Soubeyrol : village d'Antoine Bruel et Marie Desprat et des parents de celle-ci, Bernard Desprat et Elisabeth Deldeves.

    • Cabanes : village et château situé à mi-coteau, au nord-ouest, entre Carlat et Puy-Basset, sur le chemin qui conduit à Arpajon et Aurillac.
      Antoine Laroussinie et Elisabeth Bruel y vécurent à la fin de leur vie.

    • Puy-Basset : village situé sur une hauteur au Nord Ouest de Carlat. On y remarque les restes d’une ancienne route pavée, entretenue par les vicomtes de Carlat avec le produit d’un don de péage qu’ils y percevaient.
      C'est là que demeuraient Pierre Bruel et Marie Costes.

    • La famille Manhes, quant à elle, habitait, pendant au moins 3 générations, dans le bourg de Carlat. Antoine Manhes, époux d'Antoinette Poulhès, était d'ailleurs maire de cette commune en 1820.

     

  • la commune de Vézac :
    Cette commune comptait 952 habitants au recensement de 1999.

    carte postale ancienne de Vézac : les maison d'école
    extraite de notrefamille.com
    photo actuelle de la commune de Vézac
    extraite de Généalogie Cantal Passion

    Mes vézacois :

    • Jacques PRUNET et Elisabeth RAMOND (sosas 46 et 47)
    • Jean RAMOND et Marguerite LESCURE (sosas 94 et 95)
    • Pierre RAMOND et Elisabeth DELORT (sosas 188 et 189)
    • Pierre DELORT et Gabrielle LABORIE (sosas 378 et 379)

    Tous ces couples ont vécu dans le village de Brouzac.

     

  • la commune de Teissières-Lès-Bouliès :
    Situé dans le canton d’Arpajon-sur-Cère, à 17 km au sud d’Aurillac, au cœur de «la Châtaigneraie», cette commune comptait 268 habitants au recensement de 1999.
    Cette région fait partie du vieux socle cristallin du Massif Central.
    le village de Teissières les Bouliès, abrite une eau de source réputée. Son histoire commence en 1821 avec la découverte d'une source d'eau gazeuse. Les propriétés médicinales de l'eau de Teissières étaient mises en avant : bonne pour l'estomac, l'intestin, le foie, les reins, les voies urinaires, la gastro entérite infantile, l'entérite des vieillards.

    capsule d'une bouteille d'eau de Teissières
    photo extraite de Aquamania.net
    carte postale du bourg de Teissières-Lès-Bouliès
    extraite de notrefamille.com
    photo extraite du site APROGEMERE
    les teissieroises
    "Trois générations alignées. Avec l'âge, le sourire des plus jeunes fait place au "septicisme" de la maman et de la grand-mère."
    l'église hier ...
    photo extraite du site APROGEMERE
    Tous en sabots et bérêt devant la croix. Depuis cette photographie, la croix et son Christ ont été déplacés vers la gauche et sont maintenant face au parvis de l'église. Le panneau sur le tilleuil indique les jours de foire à Tessières.
    ... et aujourd'hui

    Mes teissierois :

    • Jean dit "Fiauber" LAROUSSINIE et Jeanne VIALARD (sosas 176 et 177)
    • Blaise LAROUSSINIE et Marguerite TERRISSE (sosas 352 et 353)
    • Antoine LAROUSSINIE et Jeanne DELMAS (sosas 704 et 705)
    • Barthélémy TERRISSE et Antoinette BELMON (sosas 706 et 707)

    Tous étaient cultivateurs à Grignac, gros village à l'embranchement de deux ruisseaux.

     

  • la commune de Roannes Saint Mary :
    Située dans le Canton de St-Mamet-la-Salvetat, cette commune comptabilisait 905 habitants au recensement de 1999.
    Une loi du 19 juillet 1844 porte : « les communes de Roannes et de St Mary, canton de St-Mamet, arrondissement d’Aurillac, département du Cantal, sont réunies en une seule dont le chef-lieu est fixé à Roannes, et qui prendra le nom de Roannes de St-Mary ». (cf. "Dictionnaire statistique ou Histoire, description et statistique du département du Cantal" de Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet, 1857)

    extrait du site : Saint Mary 2000 ans d'histoire

    Le village de Saint-Mary, dont le vrai nom, oublié de nos jours était Besseyrol, existe depuis les premiers siécles aprés Jésus-Christ.
    Trois prédicateurs : Saint Mary, accompagné de Saint Mamet et de Saint Antoine, disciples de St Austremoine, premier évêque de Clermont, sont venus dans ces contrées isolées et sauvages, peuplées de quelques communautés de Gaulois ; leur mission étant de convertir ces derniers au Christianisme.
    C’était vers 250 après Jésus Christ.
    C’est sans doute à cette époque que le premier lieu de culte fut érigé, à une période où Roannes n’existait pas encore… en tant que paroisse.

    La position de Roannes en tant que paroisse est plus récente, car, située au fond de la vallée, seule sa position centrale, sur la route de Salers, explique le fait qu’une église et un château ou plutôt une maison bourgeoise y ait été construits.
    Dans les années 1500-1600, Roannes ne comportait qu’une dizaine de maisons.

    Après la révolution de 1789, Saint Mary, fort de 180 habitants, devint une commune à part entière, jusqu'en 1844, où elle fut rattachée à Roannes qui devint Roannes Saint Mary.

    Après cette époque, le village n’a connu aucune évolution, bien au contraire, on ne peut constater qu’une lente décadence. Annexé à Roannes, « laissé de côté », éloigné des principales voies de communication, Saint Mary, le village, et quelques fermes alentours, aux terrains pauvres, pentus et caillouteux, très boisés, n’ont jamais connu de développement économique et culturel.
    Petit à petit, l’école a été fermée, l’église inutilisée, le petites fermes ont disparu et des raisons laissées à l’abandon. Les habitants se sont fait plus rares, surtout les jeunes.

    carte postale du bourg de Roannes
    vue du village de Roannes Saint Mary
    la place de Roannes
    place de la mairie de Roannes Saint Mary

    Mes roannais :

    • Durand BAC et Antoinette VIDAL (sosas 374 et 375)
    • Antoine VIDAL et Anne VIDAL (sosas 750 et 751)

    Ces couples étaient cultivateurs à Prantignac, village le plus considérable de la commune.

    Mes habitants de Saint Mary :

    • Hugues PRUNET et Cécile LACOSTE (sosas 92 et 93)
    • Guillaume LACOSTE et Catherine BAC (sosas 186 et 187)
    • Guillaume LACOSTE et Jeanne PUECH (sosas 372 et 373)
    • Antoine BAC et Jeanne CANIS (sosas 748 et 749)

    Tous demeuraient à Besseyrol, chef-lieu de la commune de Saint Mary.

     

  • la commune de Raulhac :
    Raulhac est situé à une altitude de 744 mètres, dans le canton de Vic-sur-Cère. Ses habitants étaient au nombre de 364 en 1999.

    carte postale de Raulhac
    photo actuelle de la commune de Raulhac
    l'arrivée de l'autobus
    photo actuelle de l'église de Raulhac

    Mes raulhacois :

    • Jean POULHES et Claire CAUPEIL (sosas 182 et 183)
    • Guillaume POULHES et Elisabeth JULHE (sosas 364 et 365)

    Ces deux familles habitaient le village de La Caierie.

     

  • la commune de Polminhac :
    Polminhac est situé dans le canton de Vic-sur-Cère. Ses habitants étaient au nombre de 1153 en 1999.

    la place de l'église de Polminhac et le château
    vue du bourg de Polminhac
    l'avenue de la Gare
    Polminhac bourg

    Mes polminhacois :

    • Guy RAMOND et Catherine ROQUES (sosas 376 et 377)
    • Jean RAMOND et Cécile SABATIER (sosas 752 et 753)
    • Pierre ROQUES et Elisabeth BOISSIE (sosas 754 et 755)

    La famille Ramond habitait au village de Vixouse et la famille Roques dans le village de Marvejoul.

     

  • la commune de Giou-de-Mamou :
    Giou est située dans le canton d'Aurillac. Cette commune comptait 697 habitants en 1999.

    vue du bourg de Giou-de-Mamou
    l'église du Giou

    Mes familles de Giou :

    • Antoine BOISSOU et Marie LABORIE (sosas 362 et 363)
    • Jean NEGRIER et Marie MOUSSET (sosas 726 et 727)
    • Géraud BOISSOU et Françoise COURBEBAISSE (sosas 1448 et 1449)
    • Jean NEGRIER et Marie DESBANS (sosas 1452 et 1453)
    • Pierre MOUSSET et Heliz BONHOURE (sosas 1454 et 1455)

    Quatre de ces familles demeuraient au village de Roques.
    Seul le couple Géraud Boissou / Françoise Courbebaisse était habitant du village de Cavanhac.

     

  • la commune de Labrousse :
    Située dans le canton d'Arpajon, la commune de Labrousse comptabilisait 377 habitants au recensement de 1999, soit trois fois moins qu'au recensement de 1831. Le "Dictionnaire statistique du Cantal" de Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet, précise qu'en 1857 : "La population est de 845 habitants vivant dans 14 villages, 9 hameaux et 127 maisons.

    vue d'avion de la commune de Labrousse
    photo extraite de wikipedia
    les écoles et l'entrée du bourg
    l'église de Labrousse

    Mes labroussiens :

    • Jean DESPRAT et Marie LADOUX (sosas 716 et 717)

    Cette famille habitait au village de Marso.