Bellou-en-Houlme, le berceau familial
Pendant deux siècles, la petite commune de Bellou-en-Houlme, dans le département de l'Orne, va rester le lieu de vie de nos ancêtres TOUTAIN.
Plus largement, les racines de cette famille sont fortement ancrées dans l'Orne où nous retrouvons nos ancêtres TOUTAIN jusqu'au début
du XIXe siècle.
commune de Bellou-en-Houlme
- génération 13
Le plus ancien ancêtre TOUTAIN connu se prénomme Philippe, qui épouse Marie TARIEL
au début du XVIIe siècle.
De la paroisse de Bellou-en-Houlme, ils figurent tous deux dans le contrat de mariage de leur fils, Georges,
le 20 février 1658 à Messei, dans l'Orne.
entre Georges Toustain fils de feu Philippe Toustain et de Marie Tarriel ses père et mère de la paroisse de Bellou
d'une part
Philippe TOUTAIN est déjà décédé en 1658. Au moins trois enfants naîtront de leur mariage : Brandely en 1649, Guillaume en 1652 et Georges.
- génération 12
Georges TOUTAIN, né aux environs de 1630, dans la commune de Bellou, épouse en 1658
Colasse LE MOINE. Leur contrat de mariage,
évoqué plus haut, nous apporte des renseignements intéressants concernant leur famille.
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Colasse LE MOINE (ou LE MOIGNE) est la fille de Nicolas et de Marie LORRET, tous deux décédés avant 1658.
Elle est originaire de la commune de Saires-la-Verrerie, dans l'Orne.
Collasse Lemoigne fille de feu Nicollas Lemoigne et de Marie Lorret de la paroisse de Saires
Ce sont les frères de Colasse qui se portent garants de la dot de leur soeur.
ce présent Marrin et Guillaume dits Lemoigne frères de ladite fille ;
Lesquels ont promis à ladite fille en don personnel la somme de soixante livres tournois,
sa part de la succession tant dudit le Moingne son père que de ladite Lorret sa mère avec
sa part d'un Grand-Costé qui leur avait esté donné tant à elle qu'à Françoise Le Moingne
sa soeur et est promis par lesdits Le Moingne à ladite fille deux escuelles d'estaing
Nous apprenons ainsi le montant et contenu de la dot apportée par Colasse LE MOINE.
Il s'agit d'une somme de 60 livres tournois ainsi que deux écuelles d'étain.
Ces 60 livres proviennent de l'héritage de ses parents décédés ainsi que celui d'un de ses grands-parents : avec sa part d'un
Grand-Costé.
Pour mieux comprendre la valeur de cette dot, il faut savoir que la Livre fut la monnaie de compte, unité conventionnelle, servant
à exprimer le montant des transactions. Selon le système de compte :
- 1 livre tournois valait 20 sols (ou sous)
- 1 sol valait 12 deniers
Selon un article de Geneaguide : "Valeurs des choses de la vie quotidienne, salaires moyens... de 1370 à nos jours", en 1695,
un maçon recevait 12 à 15 sous par jour, un maître charpentier 15 à 18 sous, son compagnon 12 sous.
A Paris, un serrurier était payé 30 sous, un tisserand 12 à 15 sous.
En comparaison, cette somme de 60 livres correspond donc à 80 jours de salaires d'un simple maçon. En poussant plus loin le raisonnement,
ce montant de la dot, transposé aujourd'hui, équivaudrait à environ 4000 euros.
Voyons à présent, comment cette somme devra être utilisée.
de laquelle somme de soixante livres il en sera employé au nom et ligne
de ladite fille la somme de vingt livres et en sera payé au jour des espouzailles la
somme de dix livres et d'un jour en un an pareille somme de dix livres et ainsy dans
un an jusque enfin de terme et payment
Cette somme doit ainsi être utilisée et payée :
- 20 £ au "nom et ligne" de Colasse LE MOINE. Ce terme de "nom et ligne" était une clause souvent entendue dans les contrats de
mariage normands de l'époque. Le sens de ce droit stipulait que :
- lorque le mari décédait "sans hoirs vivants", c'est-à-dire sans enfants héritiers, la somme revenait alors à son épouse
- lorsque la femme décédait avant son mari "sans hoirs vivants", la somme revenait alors à la famille de celle-ci.
- 10 £ versées au moments du mariage
- 10 £ par an pendant 3 années
Pour terminer avec ce contrat de mariage, voici un aperçu des signatures qui sont tout à fait caractéristiques du niveau d'instruction de nos
ancêtres ! Le notaire précise au-dessus de chaque dessin la mention "la marque de ...", chacun ayant donc son symbole propre.
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la marque dudit Georges Toustain
la marque de ladite Colasse Lemoigne
la marque dudit Jacques Toustain
la marque dudit Guillaume Lemoigne
la marque dudit Marin Lemoigne
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Du mariage de Georges TOUTAIN et Colasse LE MOINE, au moins trois fils viendront au monde :
- génération 11
Jacques TOUTAIN se marie en 1685, à Bellou, avec Marguerite BOUDART,
la fille de Nicolas et Marie DU MONCEL.
Jacques est fermier au lieu-dit "la BISSONnière", à Bellou. Au décès de sa femme, en 1742, à Echalou (Orne), il n'est déjà plus de
ce monde.
Entre 1686 et 1694, pas moins de 8 enfants naîtront de ce couple, 4 garçons et 4 filles.
- génération 10
Jacques TOUTAIN est l'un des plus jeunes fils de Jacques et Marguerite BOUDART.
Il voit le jour le 18 juin 1692 à Bellou-en-Houlme.
En 1724, à l'âge de 32 ans, il épouse Françoise BISSON, originaire, comme lui, de la commune de Bellou.
La mère de Françoise, Anne DE PARIS, est la fille d'Alexis DE PARIS, Sieur de Boisbisson puis de la Fresnaye, et d'Anne LA ROCQUE.
Cette famille LA ROCQUE, de par son ascendance, est une lignée de seigneurs
qui s'illustrera pendant plusieurs siècles.
Mais revenons à nos TOUTAIN !
Jacques TOUTAIN et Françoise BISSON mettent au monde au moins 8 enfants, tous dans la commune de Bellou :
- Jeanne en 1725
- Louise Charlotte en 1728
- Marguerite en 1730
- Jean Baptiste en 1733
- Charles en 1734
- Georges en 1737
- un autre Jacques
- François
- génération 9
Georges TOUTAIN naît le 5 septembre 1737 à Bellou-en-Houlme.
En 1759, dans la commune d'Echalou (Orne), il épouse Madeleine LANDRY, fille de Pierre et de Marie DUVAL.
C'est d'ailleurs dans cette commune que naîtront leurs trois enfants : Anne Françoise en 1765, Marie Madeleine en 1768 et
Pierre en 1761.
En 1784, nous les savons domiciliés dans la commune de la Ferté-Macé (Orne).
Quelques kilomètres plus loin
C'est à partir de cette période que la famille TOUTAIN va se déplacer ... toutefois dans un périmètre assez limité.
- génération 8
Pierre TOUTAIN, fils de Georges et Madeleine LANDRY, voit le jour en 1761, à Echalou,
commune de l'Orne, située à environ 6 kilomètres de Bellou.
Il épouse, à l'âge de 23 ans, dans la commune de la Ferté-Macé, Antoinette Charlotte LASNE,
originaire de cette commune.
A son mariage, Pierre exerce la profession de calandreur. Ouvrier, son métier consiste à mettre les étoffes sous la calandre, cette machine
utilisée dans les manufactures pour presser et lustrer les draps, toiles et étoffes diverses. Six années plus tard, il obtient le statut de chef
calandreur.
Pierre, Marie et François sont les trois enfants connus de ce couple.
- génération 7
François TOUTAIN est le second fils de Pierre et Antoinette LASNE. Il naît en 1788, à la Ferté-Macé,
et épouse, à l'âge de 22 ans, à Magny-le-Désert (Orne), Victoire CHAUVIÈRE, de six ans son aînée et fille
de Jacques et Anne Charlotte CHALMEL.
Victoire CHAUVIÈRE est originaire de la commune de Magny-le-Désert et ses parents y sont d'ailleurs propriétaires d'une habitation au
hameau de Saint-Jean. C'est dans ce même hameau que François TOUTAIN et Victoire CHAUVIÈRE s'installeront quelques années plus tard.
Sa vie durant, François TOUTAIN exercera la profession de passementier qui consiste à fabriquer ou vendre des bandes de tissu servant
d'ornement en bordure d'un vêtement ou d'une teinture.
Entre 1812 et 1816, les 4 premiers enfants de ce couple naissent à la Ferté-Macé. Puis en 1818 et 1821, deux autres enfants verront le jour
dans la commune de Magny-le-Désert, 3,5 kilomètres plus loin.
C'est à cette période, en 1821, que François et Victoire CHAUVIÈRE s'installent à Magny, au hameau Saint-Jean. Jacques CHAUVIÈRE,
père de Victoire, décédé à cette époque, il est probable que notre couple se soit rapproché d'Anne CHALMEL, sa veuve.
Départ vers la capitale !
- génération 6
Aimé Valéry TOUTAIN, arrière-grand-père de Violette, naît en 1818 à Magny-le-Désert.
Il épouse Marie Louise CHAILLIÉ, fille de Jean Baptiste et Marie Elisabeth HENRION, le 23 septembre 1848
à Paris. Ces familles CHAILLIÉ et HENRION sont originaires de la Marne et de la Meuse.
Le couple Aimé TOUTAIN et Marie Louise CHAILLIÉ s'installe, après leur mariage, à Paris, au 28 de la rue de la Fontaine au Roi, dans le
11 ème arrondissement.
C'est encore dans le tissu que se distingue Aimé puisqu'il exerce, comme son père, le métier de passementier.
Nous connaissons deux enfants de ce couple : Alphonse, né vers 1855 et Louis en 1857, à Paris.
- génération 5
Louis TOUTAIN, le grand-père de Violette, voit le jour le 22 novembre 1857, dans le
sixième arrondissement de Paris. Il épouse, au même lieu, en 1885, Cornélie Augustine Elisabeth PONTADY.
Nous les trouvons domiciliés successivement au 13 rue de Montreuil, puis au 9 passage Deschamps, à Paris.
Louis exerce la profession de ferblantier qui consiste en la fabrication d'outils et d'ustensiles, souvent ménagers (casserolles, bassines,
assiettes, ...), en fer recouverts d'une fine couche d'étain. Son épouse est brodeuse.
Le couple semble s'installer ensuite dans les départements voisins de la Seine-Saint-Denis puis des Hauts-de-Seine. C'est effectivement à
Pantin (93) et Rueil-Malmaison (92) que décèdent Louis TOUTAIN et Cornélie PONTADY, l'un en 1915 et l'autre en 1922.
Trois enfants naîtront de leur mariage : René, Alice et Marcel.
- génération 4
Mon arrière-grand-père, René Alphonse TOUTAIN, père de Violette, nait à Aubervilliers (93) en 1887.
Son mariage est célébré à Pantin, dans le même département, avec Mathilde Désirée CHAMPENOIS,
native du département des Hauts-de-Seine et, plus précisément de Rueil-Malmaison.
L'ascendance des CHAMPENOIS, nous le verrons, nous réserve des surprises puisqu'elle rejoint rapidement
celle de mon grand-père, Joseph LEFEBVRE, époux de Violette.
René est ouvrier : décolleteur puis magasinier et Mathilde est repasseuse.
de gauche à droite : Mathilde Champenois - Violette Toutain - René Toutain - ??

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